A gauche, notre correspondant :
Jean-Paul Petit Perrin ex Trésorier adjoint de
Lisztomanias international résidant à Besançon
La délégation de l'association SPL devant la statue de Victor Hugo
La délégation de l'association dans la cour du Palais Granvelle
Dans le cadre de l'année anniversaire de ses dix ans notre association était présente Besançon pour
la Faust Symphonie de Liszt (version originale pour orchestre)
avec l'Orchestre Philarmonique Royal de Liège
et le Concerto pour la main gauche en ré majeur de Maurice Ravel avec Philippe Cassard (piano)
Un week-end lisztien exceptionnel à Besançon les 10 et 11 septembre 2022 à l'occasion de la soixante quinzième édition du Festival international de musique de Besançon
Nous avions eu l'occasion de vous informer de cette opportunité que nous devons à Daniel Weissmann, qui a participé en tant qu’altiste à notre croisière sur le Rhin. L’Orchestre Philarmonique Royal de Liège, dont il est le directeur général, nous a offert une majestueuse Faust Symphonie dans le cadre magnifique du Théâtre Ledoux à Besançon.
L'Orchestre Philarmonique Royal de Liège est dirigé par son nouveau directeur musical, Gergely Madaras, finaliste du Concours des chefs d'orchestres de Besançon si souvent évoqué par notre ami Jean-Paul Petit Perrin, ex Vice-président de Lisztomanias international, qui vit une retraite paisible à Besançon.
Certains se souviennent du magnifique voyage organisé par Jean-Paul à l'occasion de la Biennale Liszt à Weimar en 2017 et l'on peut dire qu'encore une fois Jean-Paul a été à la hauteur : hôtel prestigieux dans la vieille ville, dîner sympathique au Cercle juste avant le concert à quelques pas du Théâtre Ledoux et son acoustique exceptionnelle.
Gergely Madaras a dirigé la Faust symphonie considérée comme l’un des chefs-d’œuvre absolu de Liszt.
Elle est postérieure aux deux autres grands Faust, celui de Berlioz, "La damnation de Faust" et celui de Schumann," Scènes de Faust".
Pour Liszt, c’est Berlioz, son ami qu’il admirait tant qui lui a fait découvrir en 1830, le Faust de Goethe dans une traduction de Gérard de Nerval. Puis ensuite, au travers de la fameuse Damnation de Faust et c’est à Weimar , la ville de Goethe où il était Kapellmeister, qu’ il composa sa célèbre symphonie.
La Faust-Symphonie marque un sommet absolu dans la production Lisztienne : œuvre géniale, d'une puissance inouïe, elle reste sans conteste la plus pénétrante vision de la nature humaine jamais dépeinte en musique.
Pour en savoir plus, allez sur le site le site "liszt-franz.com" Cliquez ici
En première partie, le Concerto pour la main gauche de Ravel . Le Concerto pour la main gauche en ré majeur est un concerto pour piano et orchestre en un seul mouvement. Il a été composé entre 1929 et 1931 et créé à Vienne le 5 janvier 1932 par son dédicataire, le pianiste autrichien manchot Paul Wittgenstein.
Pour en savoir plus sur ce concerto Cliquez ici
Nous avons eu une magnifique interprétation de Philippe Cassard qui a célébré à cette occasion ses cinquante ans de carrière .
Nous avons pu échanger avec ce dernier notamment à l'hôtel où nous résidions et où nous avons également rencontré Gergely Madaras qui nous a invité à venir visiter Liège à l'occasion d'un nouveau concert, à déterminer, par l'Orchestre Royal Philharmonique de Liège dont il a la charge et un pianiste prometteur Florian Noack dont le dernier CD « 12 études d’ exécution transcendante de Lyapunov » est à couper le souffle.
Le lendemain, notre ami Jean-Paul Petit Perrin nous a organisé une visite du Musée du Temps consacré à l'histoire de la montre et à l'industrie horlogère bisontine.
Ce Musée est installé dans le plus beau palais de la ville, le Palais Granvelle. Nicolas Perrenot de Granvelle était le richissime garde des sceaux, premier conseiller et homme de confiance de son ami Charles Quint, empereur germanique.
Très belle visite suivie d'un déjeuner sur la place Granvelle et une photo de notre groupe devant la statue de Victor Hugo, une grande personnalité de la ville de Besançon avec laquelle Franz Liszt a entretenu une très longue amitié. Voici ce qu'écrivait Victor Hugo à Franz Liszt :
« Bonjour et merci. Votre lettre est charmante. Je vous aime toujours de tout mon cœur. J’y vois à peine clair pour vous écrire, excusez-moi. Je crois par moment que je deviendrai aveugle ; mais la seule chose qui m’affligerait, quand je pense à vous, ce serait de devenir sourd » .
Juin 1834
Pour en savoir plus sur cet échange de correspondance, voir le site "liszt-franz.com" dans la rubrique "aimez-vous Liszt?" Cliquez ici
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES SUR LA FAUST SYMPHONIE
Voir aussi texte magistral de Harry Halbrech, paru dans Crescendo Magazine
Autre commentaire :
La Faust symphonie de Franz Liszt : histoire d'un chef-d'œuvre négligé
Par Stéphane BLET
« De même que la grande Sonate pour piano en si mineur, la Faust Symphonie marque un sommet absolu dans la production Lisztienne : œuvre géniale, d'une puissance inouïe, elle reste sans conteste la plus pénétrante analyse de la nature humaine jamais dépeinte en musique.
La légende de Faust a toujours fasciné Liszt... Comment en eut-il été autrement ? ...Un artiste de cette dimension ne pouvait certes guère rester indifférent devant ce symbole d'une recherche éperdue d'accomplissement de soi, devant ce Faust en conflit avec sa propre nature, paradoxale et chaotique.
Trois livres ont suivi Liszt tout au long de sa vie : son bréviaire, la Divine comédie de Dante et le Faust de Goethe. C'est d'après ce dernier que cette œuvre admirable fut écrite. Le titre complet mentionne d'ailleurs : "Une symphonie de Faust (d'après Goethe) en trois tableaux de caractères". Les trois tableaux en question sont : Faust, Gretchen (Marguerite),Méphistophélès.
Gretchen représente, quant à elle, l'Eternel féminin "le grand Amour de Faust" tandis que Méphistophélès demeure, immuablement, "l'Esprit qui toujours nie".
Pour caractériser ses trois personnages, Liszt emploie, une fois encore, un procédé qu'il affectionne tout particulièrement : la transformation psychologique des thèmes - procédé original entre tous auquel la Sonate en si mineur (écrite un an plus tôt, en 1853) nous avait déjà habitué...
Un seul exemple : dans le troisième mouvement, Liszt considère Satan non comme un être "palpable", véritable entité, mais comme une part de Faust, son côté négatif. C'est pour cette raison qu'aucun nouveau thème n'est attribué à Méphistophélès car Liszt réutilise ceux de Faust et les caricature en les modifiant jusqu'à les rendre méconnaissables et d'un caractère tout opposé : le diable ne crée pas, il ne peut que détruire et la passion sublimée, la noblesse d'âme de Faust se transforment alors en danses grotesques et obscènes, ricanements sardoniques, sabbat ébouriffant.
Je n'en dirai pas davantage car là encore, je préfère - tout comme Liszt - laisser chacun voir ce qu'il souhaite dans cette œuvre sublime et encore si scandaleusement mal connue. Les mots me manqueraient d'ailleurs pour exprimer l'ineffable passion qu'elle m'a toujours inspirée ».
Stéphane BLET
auteur de La Faust symphonie de Franz Liszt : histoire d'un chef-d'œuvre négligé aux éditions La Flute de Pan pour tous détails Cliquez ici
Pour les mélomanes, La Tribune des critiques de disques France Musique avec Jean-Yves Clément Cliquez ici
Livre à conseiller : "Liszt : Eine Faust-Symphonie" Dossier Analytique passionnant réalisé par Dominique Sourisse chef de chœur et chef d'orchestre
Orchestre Philarmonique Royal de Liège
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Gergely Madaras
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Quelques vues de Besançon, une ville avec des atouts historiques
La délégation de SPL devant la statue
de Victor Hugo place Granvelle
Franz Liszt et Victor Hugo :
une amitié sans faille
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