Vous avez l'occasion, le 23 novembre prochain, de mieux connaitre les deux plus grands compositeurs hongrois qui ont succédé à Franz Liszt dans la promotion de la musique Magyar; BÉLA BARTÓK et GYÖRGY LIGETI  dont nous fêtons cette année le centenaire de la naissance.

​

L'originalité de ce programme - outre le talent exceptionnel qu'il convient de souligner de François Dumont apte à s'atteler avec succès à des œuvres d'une grande complexité comme la Totentanz - réside  dans la valorisation de trois compositeurs iconoclastes qui ont défrayé la chronique chacun à leur époque car trop avangardistes. 

 

 

GYÖRGY LIGETI  1923 - 2006

​

La personnalité de Ligeti est unique, et sa musique une eau-forte qui n’a rien perdu de ses parfums dérangeants et de sa modernité universelle. Essentielle, elle est bien plus présente dans nos vies qu’on ne le soupçonne. Des atmosphères de cinéma de Kubrick et Lontano que nous entendrons le 23 novembre est du même acabit : une nébuleuse, d’apparence faussement statique, qui procure un étrange sentiment de flottement. Depuis sa jeunesse et dès ses premières œuvres, György Ligeti porte en lui une passion et une fascination pour le compositeur hongrois Béla Bartók, « le plus grand des compositeurs hongrois » dira-t-il. Les œuvres de Bartók et ses avancées ethnomusicologiques marquent profondément le jeune compositeur. Il souhaite même étudier avec son idole à l’Académie Franz Liszt à Budapest. 

(Source Maison de la Radio et de la musique)

​

 BÉLA BARTÓK 1881 -1945

Il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs hongrois, avec Franz Liszt. Bartók a composé des œuvres de chambre, des quatuors à cordes et de la musique pour piano, ainsi que des œuvres orchestrales et des pièces de théâtre. À Budapest, il rencontre son compatriote Zoltán Kodály, (1882 - 1967) qui partage avec lui un intérêt pour les chansons folkloriques. En 1908, les jeunes compositeurs rassemblent des mélodies folkloriques magyares (de l'ethnie hongroise). Une grande partie de la production de Bartók est influencée par la musique folklorique. 
Histoire de désir et de mort, Le Mandarin merveilleux ,  au programme du du 23 novembre, est une œuvre de ballet et une des pièces les plus expressionnistes de Bartók. Si elle provoqua scandale et censure à sa création, c’est plus au sujet de son argument – une jeune fille et un escroc dans une histoire marquée par la violence et la concupiscence – que pour sa musique.

​

FRANZ LISZT  1811 - 1886

​

 Liszt est l’homme des contrastes, rien n’ est simple..

En 1849, soit 10 ans avant ce requiem austère ( ce qui permet de voir son évolution) et 25 ans avant le requiem de Verdi, voici cet autre dies irae composé par Liszt dans sa célèbre Totentanz, la danse macabre qui est une paraphrase du songe d’ une nuit de Sabah de la symphonie fantastique de Berlioz ( créé en 1830 qui est une parodie du dies irae) Liszt comme Berlioz ont respecté le thème musical grégorien du dies irae mais pas les paroles. C’est fracassant, c'est la musique du futur avec pour base le rythme grégorien du dies irae.

Il s'agit de la célèbre symphonie concertante, la Totentanz. Le piano se confronte à l’ orchestre, avec une virtuosité machiavélique. Cette pièce est réputée comme étant une des plus difficiles du répertoire pianistique, normal pour le père de la technique pianistique moderne et du récital qu’ a été Liszt.

Cadence grandiose, tourmentée, orchestration fournie, grande modernité sonore, dissonances ostentatoires, nous sommes dans la musique du futur. C’ est un peu apocalyptique et évidemment beaucoup plus connu que son requiem pour voix d' hommes.

Françoise Quédeville Marmey - Conférence sur Liszt et le sacré août 2022 Saint-Léger-sous-Beuvray.

​

Ce motif du Dies Irae a été de très nombreuses fois utilisé au cours des XIXe et XXe siècles, et notamment par Berlioz dans sa Nuit de Sabbat extraite de la Symphonie fantastique, qui a peut-être influencé Liszt. Concernant les autres éventuelles influences, il s’agit surtout d’œuvres picturales, parmi les nombreuses à représenter des danses macabres : les gravures sur bois de Holbein sont régulièrement citées, ainsi que Le Triomphe de la mort d’Andrea Orcagna fresque du Campo Santo à Pise, (voir ci-contre à droite)

Source Antoine Mignon Philharmonie de Paris

 

Programme 

GYÖRGY LIGETI
Lontano
Atmosphères
FRANZ LISZT
Totentanz
GYÖRGY LIGETI
Ricercare pour orgue seul 
BÉLA BARTÓK
Le Mandarin merveilleux

FRANÇOIS DUMONT piano
LUCILE DOLLAT orgue
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
FRANÇOIS-XAVIER ROTH direction

Ce concert est diffusé en direct sur France Musique.

JEUDI 23 NOVEMBRE 2023 20H00MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE - AUDITORIUM

Pour réserver Cliquez ici 

Places de 8 à 47€